L'homme n'est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n'a
aucune puissance sur le jour de la mort; il n'y a point de délivrance dans
ce combat, et la méchanceté ne saurait sauver les méchants. J'ai vu tout
cela, et j'ai appliqué mon coeur à tout ce qui se fait sous le soleil. Il y a
un temps où l'homme domine sur l'homme pour le rendre malheureux.
Alors j'ai vu des méchants recevoir la sépulture et entrer dans leur repos,
et ceux qui avaient agi avec droiture s'en aller loin du lieu saint et être
oubliés dans la ville. C'est encore là une vanité. Parce qu'une sentence
contre les mauvaises actions ne s'exécute pas promptement, le coeur
des fils de l'homme se remplit en eux du désir de faire le mal.
Cependant, quoique le pécheur fasse cent fois le mal et qu'il y persévère
longtemps, je sais aussi que le bonheur est pour ceux qui craignent
Dieu, parce qu'ils ont de la crainte devant lui. Mais le bonheur n'est pas
pour le méchant, et il ne prolongera point ses jours, pas plus que
l'ombre, parce qu'il n'a pas de la crainte devant Dieu. Il est une vanité qui
a lieu sur la terre: c'est qu'il y a des justes auxquels il arrive selon
l'oeuvre des méchants, et des méchants auxquels il arrive selon l'oeuvre
des justes. Je dis que c'est encore là une vanité. J'ai donc loué la joie,
parce qu'il n'y a de bonheur pour l'homme sous le soleil qu'à manger et à
boire et à se réjouir; c'est là ce qui doit l'accompagner au milieu de son
travail, pendant les jours de vie que Dieu lui donne sous le soleil.
Lorsque j'ai appliqué mon coeur à connaître la sagesse et à considérer
les choses qui se passent sur la terre, car les yeux de l'homme ne
goûtent le sommeil ni jour ni nuit, j'ai vu toute l'oeuvre de Dieu, j'ai vu
que l'homme ne peut pas trouver ce qui se fait sous le soleil; il a beau se
fatiguer à chercher, il ne trouve pas; et même si le sage veut connaître, il
ne peut pas trouver
Ecclésiaste 4:4
" J'ai vu que tout travail et toute habileté dans le travail n'est que jalousie de l'homme à l'égard de son prochain. C'est encore là une vanité et la poursuite du vent ".